L’extraordinaire nous attire un instant, la simplicité nous retient plus longtemps, parce que c’est en elle seule que réside l’essentiel.
Garry Winogrand
Bonne année! Que la vie vous invite chaque jour à vous tenir au plus proche de ce qui vous met en joie. Je vous souhaite de réussir à prendre le temps de vous poser de vraies questions, de vous défaire de quelques illusions afin de vous reconnecter à ce qui est important.
« Si le ciel est notre véritable « maison », nous sommes alors tous, sur terre, gentiment en train de rentrer chez nous. » Notre expérience terrestre est un voyage que l’on entreprend seul. Chacun se retrouve plus ou moins bien équipé pour trouver son chemin – sensibilité, curiosité, sens de l’orientation, instinct, connexion aux énergies et à la nature -. Aussi, chacun est plus ou moins résistant, social, persévérant ou capable d’émerveillement. Mais nous avons tous la même mission: se reconnecter à son profond soi, accéder au coeur de ses vérités, oser exprimer sa pleine et entière authenticité. L’accomplissement personnel étant, à mes yeux, de repartir d’ici en étant devenu le plus conscient, aligné et libre possible.
L’essentiel ne peut être alors que ce qui nous relie profondément au ciel, cette essence invisible qui imprègne l’ensemble de nos cellules et nous guide vers ce qui nous importe vraiment, vers ce tout, et ce si peu à la fois, que nous emporterons avec nous lorsque le ciel nous rappellera.
Pourtant, nous passons tous un temps ahurissant à poursuivre, aveuglément, un idéal de vie en ignorant ou appréciant guère la valeur de ce qui nous est offert. Arrêtons de nous préparer à vivre, le meilleur n’est pas une récompense à venir. Non, le meilleur est déjà là, entre nos mains, prêt à être cueilli, alors que demain est incertain.. alors que bien souvent, ce après quoi nous courrons, nous n’en avons pas vraiment besoin.
Mon essentiel, à moi, c’est mes enfants. Mon fils m’a dit il y a peu : « Maman, avec toi j’ai passé de braises à plus fort que le soleil ». J’ai compris qu’il n’y a ni grande, ni petite mission. Ni grand, ni petit succès. Certaines personnes accomplissent leur oeuvre face aux yeux du monde, d’autres la réalisent à l’ombre du regard ou de la conscience de tous. Sans trop nous en rendre compte, ni pouvoir en mesurer sa valeur et son véritable impact, nous oeuvrons sans cesse à la réalisation de notre mission. Avec une touchante innocence. Je sais aujourd’hui qu’avoir toujours placé mes enfants au coeur de mes priorités est ce qui comptait vraiment. C’est ce que j’ai réalisé de plus grand au milieu de tous mes projets et aspirations. C’est ce qui, je le sais, me permettra de partir en paix. Cela n’a toutefois pas toujours été aussi évident à reconnaître. Etre maman à plein temps c’est éprouver par moment de la frustration, ressentir que personne ne reconnait la valeur de notre temps, imaginer que l’on prend du retard dans la réalisation de ce que nous avons d’autre de précieux à offrir au monde. C’est parfois aussi, en secret et avec culpabilité, se réjouir qu’ils grandissent un peu pour retrouver un part de « liberté » . Une « liberté » chimérique puisqu’à peine tu te sépare de ces petits êtres chers que ton coeur se serre.
J’apprécie la « chance » que j’ai eue d’avoir été pour eux cette passerelle entre leur arrivée au monde et l’instant où ils s’envoleront seuls et confiants. Je sais qu’un lien invisible les gardera reliés au champ de graines qu’ensemble nous avons semées… Leur coeur et leur esprit ne connaitront pas la faim.
Et vous, quel est votre essentiel?
Prenez un instant pour redéfinir vos priorités avant que le sablier se soit écoulé.
Namaste.
0 commentaires